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Indies & Oldies

Assassin's Creed

20 Février 2016 , Rédigé par Aneda Publié dans #Xbox 360, #Action-Aventure

Assassin's Creed

Avec la sortie d’Assassin’s Creed, Ubisoft a réussi son pari : lancer une nouvelle (et très rentable) licence sur la génération de consoles Xbox 360 / PS3. Premier épisode d’une prolifique et inégale série, Assassin’s Creed s’est rapidement imposé comme un incontournable, grâce un à scénario mêlant science-fiction, ésotérisme et réalité historique.

L’histoire se déroule sur deux plans, à deux époques différentes. Le jeu débute dans les locaux d’Abstergo, une entreprise pharmaceutique aux dessins obscurs et aux moyens colossaux. Vous incarnez Desmond Miles, un jeune homme d’une vingtaine d’années, dont le passé semble intéresser de près les dirigeants d’Abstergo. Ceux-ci ont décidé de vous kidnapper pour accéder à vos souvenirs grâce à "l’Animus", une technologie aussi futuriste que confidentielle, basée sur le principe de la mémoire génétique. Selon cette théorie (plus ou moins confirmée depuis), certains souvenirs sont transmis via les gênes. Desmond est donc retenu prisonnier afin de permettre aux dirigeants d’Abstergo d’accéder aux souvenirs d’Altaïr, un lointain ancêtre de Desmond ayant vécu au XII siècle. Celui-ci détiendrait le secret de la localisation de l’Orbe d’Eden, un objet sacré possédant le pouvoir de contrôler l’humanité, et donc de garantir la paix, objectif poursuivi par les membres d’Abstergo, selon leurs dires.
Grâce à l’Animus, Desmond se synchronise avec les souvenirs de son ancêtre Altaïr, et c’est alors à vous d’incarner l’alter ego médiéval de Desmond.
Altaïr est membre de la confrérie des Assassins. Déchu suite à l’échec d’une mission consistant, justement, à récupérer l’Orbe d’Eden des mains des Templiers, à cause de son comportement impulsif et dangereux, Altaïr échappe de justesse à l’exécution. Son maître, Al Mualim, décide de lui laisser une seconde chance de regagner ses galons. Pour cela, Altaïr doit assassiner 9 personnalités ayant leur part de responsabilité dans les conflits qui déchirent la région.

Vous voilà donc parti à la recherche de vos victimes et de votre honneur perdu, dans ces contrées de la Terre Sainte tourmentées par les conflits entre Sarrasins et Croisés.
Chaque mission d’assassinat se déroule dans une ville différente, possédant son code couleur propre : Damas (or), Jérusalem (vert) ou Saint-Jean d’Acre (bleu-gris). Au début du jeu, une partie seulement de chaque ville est accessible, puis les autres se débloquent en fonction de vos missions, dévoilant des villes très vastes et sinueuses aux quartiers divisés en trois types : quartier riche, quartier pauvre, et quartier "moyen". Vous vous en rendez compte très vite : la population et l’architecture des quartiers dépend réellement de leur statut. Bâtiments à moitié détruits dans les quartiers pauvres, habitants richement vêtus dans les quartiers riches… ces détails confèrent un certain réalisme et une cohérence aux villes que vous traversez, d’autant plus que celles-ci ont été modélisées avec précision en collaboration avec deux historiens. Les plans des villes, l’architecture des bâtiments ou encore l’identité artistique des monuments ont été modélisés au plus près de ce que pouvaient être ces villes à l’époque, de nombreux personnages croisés ou évoqués au cours du jeu ont réellement existé (Saladin, Richard Cœur de Lion, Garnier de Naplouse, etc)… ce contexte, associé à la relative liberté de circuler, apportent un réel dépaysement et donnent l’impression de voyager dans le temps, de réellement évoluer à une autre époque.

Les points de synchronisation vous offrent un beau panorama des villes

Les points de synchronisation vous offrent un beau panorama des villes

Côté gameplay, tout a été étudié pour que le joueur s’amuse sans trop d’efforts. C’est fluide, agréable, plutôt facile, on se laisse aisément porter par l’action. Il suffit d’appuyer sur une touche et Altaïr court, saute, escalade tout ce qui croise son chemin à la manière d’un amateur de "parkour". En revanche, c’est tellement fluide qu’il arrive souvent à Altaïr de prendre des initiatives et de sauter à côté de ce que vous visiez, tout simplement parce que le jeu considère que c’était l’option la plus logique… vous obligeant à sauter du haut d’un bâtiment ou à vous noyer. En effet, Altaïr, malgré ses capacités physiques hors du commun, ne sait pas nager, défaut exaspérant lorsque votre missions se déroule sur le port de Saint-Jean d’Acre, par exemple…
Afin de vous permettre de mener à bien vos missions d’assassinat, vos capacités athlétiques ne suffisent pas. Altaïr est également doté d’une "vision d’aigle" lui permettant de repérer rapidement vos cibles, vos ennemis et vos alliés, et d’armes, de plus en plus nombreuses et efficaces au fur et à mesure de votre progression. Epée, lame discrète, lame courte, couteaux de tir, vous avez l’embarras du choix pour exécuter vos victimes. Vous avez donc souvent (mais pas tout le temps) le choix de tuer vos cibles de façon discrète, ou au contraire, d’y aller franchement au vu et su de tous. Néanmoins, votre choix n’influe en rien sur le déroulement de l’histoire, selon votre discrétion, les soldats seront plus ou moins rapidement informés de votre méfait, vous laissant par conséquent plus ou moins de temps pour vous échapper et rejoindre votre informateur.
En plus de vos missions d’assassinat, de nombreuses quêtes annexes (indiquées sur la carte) viennent apporter quelques avantages tout en allongeant de façon conséquente la durée de vie du jeu. Les missions obligatoires consistent à effectuer des missions d’espionnage ou de vol afin d’en savoir plus sur vos victimes. Les missions facultatives, elles, apportent quelques avantages : activer les "points de synchronisation" vous permet d’afficher les objectifs sur la carte, aider vos camarades assassins vous apportent plus d’informations sur vos missions, et aider les villageois augmente votre bonne réputation et vous garantit des soutiens parmi la population locale. En effet, vos "complices" vous aident à échapper aux gardes en retenant ces derniers lorsqu’ils sont à votre poursuite, ou encore, dans le cas des érudits, vous permettent de vous cacher.

Malgré votre attirail, personne ne vous repère au milieu des érudits

Malgré votre attirail, personne ne vous repère au milieu des érudits

D’autres quêtes annexes non référencées sur la carte, trouver tous les drapeaux disséminés aux quatre coins des villes et éliminer tous les templiers n’apportent, elles, rien de plus qu’un succès et une certaine fierté.

L’intelligence artificielle est loin d’être extraordinaire, mais on remarque cependant une évolution de celle-ci au fil de votre progression dans le jeu et de l’augmentation de votre sinistre notoriété. Les soldats sont de plus en plus suspicieux et agressifs, apprennent à esquiver vos coups et frappent de plus en plus fort. On pourrait reprocher aux gardes d’être un peu passifs et d’attendre leur tour avant de frapper, mais on remarque que plus la difficulté augmente, plus ceux-ci osent frapper à plusieurs. Détail "amusant" : lorsque vous exécutez l’un d’entre eux, ses camarades réagissent souvent en reculant d’un pas et en prenant une attitude choquée, voire en vous suppliant de les laisser en vie ou en fuyant.

Altaïr possède des capacités physiques exceptionnelles

Altaïr possède des capacités physiques exceptionnelles

Au fur et à mesure de vos missions d’assassinat, vous vous mettez à douter du bien fondé de vos missions, car vos victimes tiennent toutes des discours contraires à ceux de votre Maître, Al Mualim. La manipulation est un des thèmes centraux du jeu, aussi bien lorsque vous incarnez Altaïr que lorsque vous incarnez Desmond, et que vous ressentez l’impression de n’être qu’un pion, un exécutant, que les évènements vous dépassent lorsque vous levez progressivement le voile sur toute cette histoire.

Malgré quelques défauts, de nombreux bugs notamment, une certaine répétitivité des quêtes annexes et une durée de vie relativement courte si l’on ne s’intéresse qu’aux missions d’assassinat, Assassin’s Creed a été un véritable raz-de-marée à sa sortie. Très beau, agréable à jouer, le jeu possède, grâce à ses environnements et à la qualité de ses musiques et bruitages, une atmosphère exceptionnelle, orientale, mystique. De plus, son scénario correspond parfaitement à l’air du temps, en mettant en scène des sociétés secrètes aux objectifs politico-ésotériques, de quoi séduire les "complotistes" de tout poil !

Assassin's Creed

A découvrir si vous avez aimé Assassin's Creed :

  • La suite de la série
  • Prince of Persia, les Sables du Temps
  • Prince of Persia, version PS3 / Xbox 360

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B
Alala les premiers AC, la surprise, la bonne surprise :). Et puis boom, ils t'en sortent 3 par an et ça devient juste une licence pour ramasser du fric, bourrée de bugs et quasi injouable x). M'enfin ils ont dit qu'ils arrêtaient de sortir un opus principal une fois par an, ptète qu'ils arriveront à en sortir un potable...
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