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Indies & Oldies

Murdered : Soul Suspect

30 Août 2014 , Rédigé par Laspirateur Publié dans #PC-Mac, #Action-Aventure

Murdered : Soul Suspect

Lancer une nouvelle licence est souvent un défi pour les grands studios, plus à l'aise avec des noms déjà en place. Néanmoins Square Enix nous a édité ce Murdered : Soul suspect développé par une équipe qu'ils connaissent bien, mais pas toujours pour le meilleur : Airtight Games. Pour le meilleur : Quantum Conundrum et pour le pire : Dark Void, donc autant dire qu'il est impossible de savoir a l'avance ce que ce titre va donner une fois la manette en main.

L'histoire nous plonge dans l'aventure de Ronan O'Connor, ex-voyou devenu policier de la ville de Salem dans le Massachusetts, comté d'Essex code postal 01970, qui se fait assassiner dès nos premières minutes de cinématique par un tueur en série mystérieux appellé "Le crieur des morts". Suite à son décès, Ronan revient dans un état fantomatique où il devra enquêter sur sa propre mort et répondre à la grande question du jeu : qui est ce tueur et pourquoi est-il aussi méchant ? Le scénario de base est assez simple, même s'il fonctionne très bien grâce à la mise en scène des cinématiques, et l'on va aussi découvrir le passé de Ronan à travers des flashbacks accessibles grâce à des objets cachés dans les décors ou à des petites lettres écrites par ses proches qu'il faudra aussi trouver, le plus souvent sa femme décédée, elle aussi, mais quelques années avant son cher et tendre.

La grande force du jeu réside dans son histoire globale, le passé tumultueux de Ronan ainsi que son enquête, mais aussi dans l'ambiance générale que donne la ville de Salem, ville très connue pour sa chasse, condamnation et exécution de sorcière en 1692. La ville est un personnage à part entière du jeu, les lieux visités sont remplis d'histoires qu'il faudra découvrir en trouvant des objets cachés un peu partout mais le jeu en vaut la chandelle car ces histoires sont souvent très intéressantes. Assez rapidement nôtre fantôme fera la connaissance de Joy, une adolescente bien vivante pouvant parler aux esprits errants. Entre elle et Ronan se formera un duo agréable à suivre et rappelant les buddy movies avec deux personnages qui ne s'aiment pas forcément mais qui sont obligés de coopérer.

 

Maintenant abordons le point qui fâche : le gameplay. Ronan se manie bien et les déplacements à travers la ville ne sont pas pénibles. Mais le jeu est composé de trois phases bien distinctes : la première est la phase de déplacement, qui fait bien son boulot. Il est agréable de se balader dans Salem et depuis que Ronan est un fantôme il voit certains pans du décor appartenant au passé de la ville représentés en bleu. Une très bonne idée au niveau de l'ambiance car cela donne souvent une double vision d'un lieu, par exemple, une station service paisible aujourd'hui mais le lieu d'un terrible accident de train dans le passé (le tragique épisode du Great Salem Train Wreck le 20 juillet 1907 qui causa la mort de 33 personnes ainsi que 101 blessé). En tant que fantôme Ronan peut aisément traverser les murs et les obstacles actuels mais face aux obstacles du passé, tout ce qui est en bleu donc, il se retrouve totalement bloqué. Même si l'ont obtient le pouvoir de se téléporter à quelques mètres, le jeu nous bloque vraiment et sous ses airs de ville ouverte, Salem ressemble surtout a une série de couloirs bleus.

La seconde phase de gameplay : les enquêtes. Ronan étant policier, il est très bon enquêteur et au cours du jeu il va souvent devoir trouver des indices disséminés dans une zone précise pour comprendre ce qu'il s'est exactement passé. La cueillette aux indices se résume à marcher dans une petite zone à la recherche d'indices parfois utiles et parfois pas du tout. Si dans L.A. Noire ces phases étaient une franche réussite, ici pas du tout. Les zones de recherche sont très limitées et au final la majorité des éléments récoltés ne sert à rien car en fin d'enquête il faudra choisir quelques éléments pour aider Ronan a démêler tout ça. Ici aussi aucune liberté n'est permise car il faudra donner les bons éléments et s'il manque un élément, qui semble pourtant évident, il faudra le trouver avant de boucler l'enquête. Malgré tout ça il existe quand même une idée sympathique : Ronan peut posséder un être vivant et lui suggérer quelques chose via les indices en sa possession pour le faire parler et ainsi récolter d'autres indices. L'idée est bonne mais malheureusement trop peu exploitée.

 

La troisième phase de gameplay, et sans aucun doute la pire : le cache-cache avec les ennemis. Les fantômes sont souvent en danger à cause de zones noires au sol où des monstres essayent de les attraper, mais surtout à cause des démons flottant comme des âmes en peine à la recherche d'un fantôme à attraper. Heureusement pour nous, ils sont totalement dépourvus de bon sens et de réflexion, ils feront leurs rondes toujours de la même manière et à la même vitesse mais s'ils repèrent Ronan ils se mettront à le pourchasser et pour leur échapper il faudra se cacher. Les cachettes ne sont pas rares et les ennemis stupides donc normalement aucun problème pour s'en débarrasser grâce a un petit QTE accessible une fois suffisamment proche dans le dos du démon. Les démons ont l'ouïe parfois très fine et vont vous entendre arriver, mais parfois ils sont complètement sourds, c'est assez dur à comprendre, comme le fait que les QTE ne veulent pas apparaître de temps en temps. C'est assez souvent frustrant mais ces phases ne représentent pas la majorité du jeu, heureusement.

Pour conclure je dirais que Square Enix a entre les mains un jeu au gameplay complètement raté mais pour autant le jeu n'est pas mauvais. Malgré les défauts de gameplay le titre est jouable et pas dur du tout. L'ambiance, l'histoire et le duo entre Ronan et Joy rattrapent largement le gameplay selon moi, car au final le jeu est bien plus basé sur son histoire et son personnage principal. Ce jeu mérite que l'ont passe quelques heures dessus (le jeu se boucle en 8h à peu près), ne serait-ce que pour savoir qui est ce mystérieux tueur et je ne spoilerai pas, mais la fin ne m'a pas déçu.

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B
Typiquement le genre de jeu qui me bottent bien à leur annonce. Puis plus tu vois d'images, plus tu te dis "heu, à pas cher". "A pas cher", c'est vraiment le problème de plus en plus de jeux, ils valent pas leur prix. On dirait un petit jeu pour Square, c'est étrange. Y'a eu beaucoup de couverture presse autour de ce jeu pendant un moment et après plus rien, j'ai eu l'impression. Ça sentait le pétard mouillé à deux kilomètres. Et finalement c'en est un :\. Des qualités et des défauts. A pas cher.
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A
A pas cher, ça reste un jeu sympa, à essayer. A pas cher.