Parmi les mascottes Nintendo, il y a eu Donkey Kong, Super Mario, Link, puis, plus tard, les Pokémon, mais on oublie souvent de citer le pourtant fort sympathique Kirby.

Avant d’être une grosse boule rose avalant tout sur son passage, Kirby était une grosse boule… blanche, avalant tout sur son passage. En effet, Kirby’s Dream Land, le premier d’une longue série de jeux consacrés à ce personnage à mi-chemin entre un ballon de baudruche et un Rondoudou, sortit un beau matin de novembre 1992 dans nos contrées, sur Game Boy. Vous savez, cet espèce de grosse boîte en plastique qui pesait 5 kg et ruinait nos parents en plombant leur budget "piles". Sur Game Boy, même si ça peut paraître difficilement concevable pour les générations actuelles de gamers, on jouait à des jeux en nuances de gris, et le pire, c’est qu’on trouvait ça "super cool", à l’époque. C’est pourquoi Kirby, à l’origine imaginé rose, apparaît blanc sur les boîtes de jeux américaines et européennes.

Voilà pour l’anecdote à ressortir pour faire son intéressant au déjeuner dominical chez tonton Georges.

Comme c’était souvent le cas à l’époque (rhaa c’était vraiment la misère, hein ?), l’histoire du jeu était expliquée dans le manuel, et non en jolies cinématiques avec une musique épique. Dans le cas de Kirby, cette histoire est plus que sommaire :

Les habitants de Dream Land vivaient heureux et en harmonie jusqu'à ce que l'immonde et avide roi Dadidou ne débarque avec sa horde de vilains pour dérober tout ce qui compte le plus au monde pour les habitants de Dream Land : leur nourriture et leurs étoiles.

Vous partez donc à l’aventure dans les contrées verdoyantes de Dream Land, à le recherche de toute cette nourriture volée, et dans la ferme intention de faire mordre la poussière à l’infâme roi Dadidou.

Comme de nombreux jeux de l’époque, Kirby’s Dream Land est organisé en une série de niveaux dans lesquels vous évoluez suivant un scrolling horizontal. Ces niveaux s’achèvent sur un combat contre un boss, classique. Des boss de mi-niveaux ayant surtout pour fonction de vous préparer au boss final sont également au programme, les techniques pour s’en débarrasser sont similaires. Toutefois, certains boss renouvellent agréablement le gameplay en proposant autre chose qu’une classique phase de plate forme, mais je vous laisse découvrir tout ça.

Les niveaux du jeu ne sont pas totalement linéaires, vous avez souvent le choix entre plusieurs portes à franchir. La finalité est la même, puisque quel que soit le chemin choisi, vous parvenez à la fin du niveau sans trop de difficultés. Cependant, cette petite originalité permet de rejouer aux niveaux sans pour autant prendre toujours le même chemin.

Bien entendu, Dream Land n’est pas une contrée totalement paisible, de nombreux antagonistes tentent de freiner notre boule de gomme dans sa quête. Ceux-ci peuvent être des ennemis mobiles, à terre, dans les airs ou dans l’eau, dont le seul contact vous fait perdre des points de vie, ou des ennemis capables de vous lancer des projectiles à la figure.

Pour s’en débarrasser, notre héros, qui n’est ni musclé ni armé, n’a évidemment d’autre solution que de les absorber, et les projeter les uns sur les autres. Cela dit, Kirby n’aspire pas uniquement ses ennemis, il peut également aspirer des blocs, pour s’en servir comme arme, ou libérer des passages, ou encore des bonus lui permettant de récupérer des points de vie par exemple.

En plus de marcher et sauter, Kirby possède également la capacité d’absorber d’énormes quantités d’air, afin de gonfler et de flotter aussi longtemps que vous le souhaitez. Cette particularité lui permet alors d’atteindre des zones difficiles d’accès, et ajoute à la facilité générale du jeu, d’autant plus que lorsque vous recrachez l’air absorbé, celui-ci peut également servir de projectile et neutraliser vos ennemis.

Conçu pour les joueurs débutants, Kirby’s Dream Land est donc très facile. Sans être un joueur chevronné, vous pouvez le terminer en moins d’une heure, c’est bien là son pire défaut. L’absence de sauvegarde sur la version Game Boy n’est donc pas quelque chose de très frustrant. Si vous y jouez sur émulateur, la question ne se pose même pas.

Toujours parfaitement jouable actuellement, Kirby n’a pas pris une ride et demeure très joli. Je ne peux alors que vous conseiller de retomber en enfance quelques instants, et de découvrir ce que furent les débuts de ce héros au charisme, il faut bien l’admettre, hors du commun

Indies & Oldies

Kirby's Dream Land

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