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Indies & Oldies

Tomb Raider

1 Janvier 2014 , Rédigé par Aneda Publié dans #Oldies, #Playstation, #Action-Aventure

Tomb Raider

A sa sortie en 1996, Tomb Raider est une vraie révolution. Ses environnements intégralement en 3D et son concept surprennent, ainsi que le parti pris de choisir un personnage féminin pour incarner l’héroïne du jeu. Malgré de nombreux défauts souvent mis en avant et critiqués par les joueurs, le jeu a su très vite s’imposer comme un classique de la PlayStation et ses (inégales) suites ont assis sa réputation.

Après un didacticiel très bien pensé, dans ce qui deviendra ensuite un classique de la série : le manoir de Lara Croft, vous voilà lancé dans une aventure mouvementée qui vous emmènera aux quatre coins du monde : le Pérou, la Grèce, l’Egypte et la légendaire Atlantide.

Vous incarnez donc Lara Croft, célèbre et richissime archéologue britannique, qui a autant hérité de la passion que de la fortune de son père. Après avoir eu vent de vos exploits, Jacqueline Natla, PDG de Natla technologies, vous contacte afin de vous demander de partir à la recherche d’un artefact aux pouvoirs surnaturels : le Scion.

Vous partez alors sur le champ vers le Pérou, afin de récupérer la première partie de cet artefact, puis vous parcourez le monde dans le but d’obtenir les deux autres et de reconstituer enfin l’objet convoité par votre employeuse. A fil de l’aventure, vous découvrirez néanmoins les terribles propriétés du Scion et comprendrez les raisons pour lesquelles Natla souhaite entrer en possession de cet artefact.

Tomb Raider, s’il est encore besoin de le présenter, est un jeu d’action-aventure où se mêlent exploration, réflexion, action et dextérité. Dans la peau de Lara Croft, alter-ego féminin d’Indiana Jones, vous parcourez le monde à la recherche de trésors enfouis dans des lieux mystérieux, abandonnés depuis des siècles par les civilisations anciennes qui les ont érigés. Le style architectural des régions visitées est plutôt respecté et relativement bien retranscrit : bas reliefs incas, mosaïques grecques, peintures murales égyptiennes… Les décors sont beaux et bien étudiés. Le principe de progression dans les niveaux est assez basique : avancer, trouver une clef ou un levier qui ouvrira une porte, qui vous donnera accès à une autre clef, des objets ou un artefact, qui vous permettront d’avancer jusqu’à la fin du niveau. Le concept ne semble pas passionnant mais une fois lancé dans les niveaux à l’ambiance particulièrement prenante, on se laisse aller au plaisir de l’exploration et à l’impression de découvrir des lieux millénaires abandonnés. Les niveaux de ce Tomb Raider se situent toujours en intérieur, ce qui changera dès le deuxième épisode de la série.

Vous parcourez donc ces niveaux à la recherche de divers objets tout en massacrant de nombreuses espèces en voie d’extinction en toute impunité. Jusqu’à la moitié du jeu, les ennemis sont plutôt réalistes : des chauves souris, des ours, des loups, des crocodiles, des rats (leur taille est cependant assez incongrue), des gorilles, des lions… Malgré l’apparition d’un tyrannosaure et de plusieurs vélociraptors, ça reste relativement correct. Mais dans la deuxième moitié du jeu, des ennemis plus « surnaturels » apparaissent, et le bestiaire devient cauchemardesque : mutants et momies ultra violentes en tous genres vous traquent. Les ennemis humains sont quasi inexistants et se limitent aux boss.

Cependant ces ennemis sont de plus en plus coriaces alors que la difficulté du jeu, comme dans la plupart des jeux de l’époque, croît progressivement. Les ennemis sont de plus en plus résistants et agressifs, les pièges et passages divers (portes chronométrées, piques, lave ou encore le grand classique des Tomb Raider : le rocher qui vous roule dessus) de plus en plus difficiles à passer. Certains passages demandent une grande dextérité et mettront à l’épreuve vos nerfs tandis que les énigmes sont d’un niveau plutôt moyen. Pour faire face à tous ces dangers, Lara peut marcher, courir, sauter, nager, pousser et tirer des blocs, etc. Elle est également équipée d’un arsenal qui tient par miracle dans son petit sac à dos, à côté des nombreux objets qu’elle glane tout au long de son périple. Le système de visée automatique facilite bien les choses dans un jeu à la difficulté présentant déjà un bon challenge. Les munitions de votre pistolet de base sont illimitées, mais pour les autres armes que vous trouverez dans les niveaux, elles sont réparties un peu partout. En plus des munitions, vous pouvez également ramasser des trousses de soin, qui vous seront bien utiles, surtout dans les derniers niveaux. Certains de ces objets sont cependant plus difficiles à trouver : ce sont les fameux « secrets » cachés dans les niveaux, dont le son de cloche si particulier qui marque leur découverte hante sans aucun doute de nombreux joueurs encore actuellement. Ces secrets vous apportent des objets bonus qui aident à aborder l’aventure de façon plus sereine (munitions supplémentaires, trousses de soin, armes). Ils ne sont pas pour autant faciles à dénicher et si vous tenez à tous les obtenir, il vous faudra explorer les niveaux dans leurs moindres recoins. Obtenir tous les secrets ne vous apportera cependant rien de plus que les objets qu’ils contiennent.

Le système de sauvegarde de Tomb Raider est assez classique : au travers des niveaux sont répartis plusieurs cristaux (vous les voyez flotter dans les airs à certains endroits). Lorsque vous vous approchez de l’un d’eux, vous avez la possibilité de sauvegarder votre progression à cet endroit précis, et une seule fois. Une fois la sauvegarde effectuée, le cristal disparaît et vous pouvez continuer votre exploration. La longueur des niveaux rend cependant ce système très bien pensé et le jeu ne présente aucune difficulté particulière à ce niveau là.

D’un point de vue plus général, sans entrer dans des considérations d’ordre technique ou pragmatique, ce jeu met en place de nombreux éléments qui deviendront des classiques de la série. Nous avons déjà évoqué le manoir de Miss Croft, les rochers qui vous roulent dessus… Mais ce jeu introduit également le fameux « niveau où l’on débute sans arme », et une absence de logique assez amusante quand on y réfléchit bien. Dans Tomb Raider, il est normal de trouver des munitions d’Uzi ou des trousses de soin au beau milieu d’un temple millénaire, ou des dinosaures au Pérou. Quant aux momies qui prennent vie ou aux mutations monstrueuses, on peut mettre ça sur le compte d’un scénario aux accents « fantastique », soit. Les références à la mythologie sont nombreuses (l’épée de Damoclès, les propriétés de la main de Midas, etc), mais parfois bancales. Un exemple particulièrement frappant (sans mauvais jeu de mots) : au niveau du Monument Saint Francis, une grande salle donne sur quatre autres salles consacrées à des personnages de la mythologie grecque, en principe, puisque nous sommes en Grèce : Atlas, Damoclès, Neptune et… Thor. Oui, Thor.

La musique est un élément fondamental des Tomb Raider. Dans celui-ci, et dans ses suites sur PlayStation, la musique est très peu présente. Le jeu n’est pas noyé dans une ambiance musicale omniprésente. Ici, elle n’intervient qu’à des moments précis, pour ponctuer l’action, rendre l’atmosphère plus mystérieuse ou plus menaçante… Composée par Nathan McCree, qui est à l’origine de la bande sonore des trois premiers jeux de la série, la musique de Tomb Raider est superbe, cinématographique, symphonique, et teintée d’éléments plus traditionnels. Le thème principal en lui-même est un chef-d’œuvre. Cette quasi absence de musique rend l’atmosphère plus confinée, plus mystérieuse, et le jeu plus immersif.

Venons-en maintenant aux défauts du jeu, et ils sont nombreux. Outre la 3D qui, il faut bien l’admettre, a assez mal vieilli, une chose frappe dès que vous prenez le contrôle de Lara : la maniabilité est lourde, très lourde… Les mouvements sont lents et pesants, les sauts doivent être calculés au millimètre près. De nombreux bugs graphiques, qui ne seront d’ailleurs pas corrigés dans les suites sur PlayStation, sont également présents. Certains présentent des avantages (murs qui disparaissent, vous permettant de voir ce qui ce cache derrière, entre autres), d’autres sont franchement pénibles (caméras qui cachent complètement votre personnage si vous tournez dans un couloir, si un objet vient se placer derrière vous, entre autres également…). Je ne passerai pas en revue les nombreux défauts de ce genre et autres bugs que l’on peut trouver dans Tomb Raider, mais ceux-ci sont les plus courants et les plus évidents.

Finalement, Tomb Raider est un excellent jeu d’action-aventure qui met à l’épreuve les réflexes et le sens de l’observation du joueur et le plonge dans un univers à l’ambiance particulière, mystérieuse et énigmatique. Malgré le sacré coup de vieux qu’il a pris, il reste une excellente expérience pour tous les joueurs qui souhaiteraient connaître la série depuis ses débuts, ou tout simplement jouer à ce qui fut une révolution à l’époque de sa sortie, et est devenu un classique depuis.

Le trailer du jeu.

Tomb Raider

A découvrir si vous avez aimé Tomb Raider :

Les autres épisodes de la série :

  • Tomb Raider 2
  • Tomb Raider 3
  • Tomb Raider 4 : La Révélation Finale
  • Tomb Raider 5 : Sur les traces de Lara Croft
  • Tomb Raider, l'Ange des Ténèbres
  • Tomb Raider Legend
  • Tomb Raider Anniversary
  • Tomb Raider Underworld
  • Tomb Raider : A Survivor is Born
  • Rise of the Tomb Raider
  • Lara Croft and the Guardian of Light
  • Lara Croft and the Temple of Osiris

Autres jeux vidéo :

  • Uncharted : Drake's Fortune
  • Uncharted 2 : Among Thieves
  • Uncharted 3 : L'illusion de Drake
  • Uncharted 4 : A Thief's End

Côté cinéma :

  • Indiana Jones et les Aventuriers de l'Arche Perdue
  • Indiana Jones et le Temple Maudit
  • Indiana Jones et la Dernière Croisade
  • Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal
  • Lara Croft : Tomb Raider
  • Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie

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B
Je crois que Tomb Raider est l'exemple type du jeu oldie qui a mal vieilli. On l'aime. Mais pour ce qu'il représente, pour son univers, en tant qu'épisode de série. Mais en tant que jeu unique... Il est juste à la limite de l'injouable, notamment à cause des déplacements case par case (défaut aussi de Resident Evil). On l'aime par nostalgie. Mais il faut quand même s'accrocher pour le refinir de nos jours !
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M
Ah Tomb Raider, ma première expérience immersive en jeu vidéo! Je me souviens des heures passées à faire des galipettes avec Lara (non pas pour tester la graviter de ses atours féminins), le combat épique contre le T-rex entre tension et excitation... Ce jeu en effet comme tu le dis fut un tournant, que ce soit pour la 3D, le perso féminin, l'environnement et surtout je pense le coté Indiana Jones. Passer des jeu de plateforme de l'époque ou des 2D/3D dégueus de l'époque à tomb raider était une réelle expérience en soit. Mais la licence a souffert de son succés comme tu l'as démontré, allant même jusqu'à dénaturer le personnage. Je partage tout à fait tes remarques quant aux défauts, même si à l'époque on avait que trés peu de moyens de comparaison et que l'immersion et l'univers gommait à mon avis ces soucis techniques et scénaristiques. vive boob raider!
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