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Indies & Oldies

Shadow Warrior

21 Février 2015 , Rédigé par Laspirateur Publié dans #PC-Mac, #FPS

Shadow Warrior

Lancer un remake d’un jeu oublié depuis bien longtemps n’est pas toujours simple, mais quand le studio Devolver Digital, développeur d’Hotline Miami mais aussi éditeur de jeux, proposa au Polonais de Flying Wild Hog de reprendre Shadow Warrior, ils n’ont pas hésité. Plusieurs membres de l’équipe avaient grandi en jouant au premier volet, créé à l’époque par 3D Realms, et ils voulaient respecter l’ambiance du jeu d’origine, soit beaucoup de blagues graveleuses et de violence. Mais sortir un jeu aussi violent et vulgaire en 2013 n’est pas chose facile.

L’histoire se passe avant le premier épisode de 1997, Lo Wang est toujours de la partie mais il est plus jeune, donc moins expérimenté et surtout il travaille encore pour l’ennemi principal du jeu d’origine : Zilla. Celui-ci envoie Lo Wang chercher le nobitsura kage, un vieux katana très recherché pour une raison mystérieuse, auprès d’un vieil homme. Malheureusement tout ne se déroule pas selon les ordres et le vieil homme préfère envoyer sa garde personnelle contre Lo Wang. Après plusieurs carnages en règle, permettant aux joueurs de se faire la main, nous récupérons le si prisé katana, et là, les ennuis commencent réellement. Un démon du nom de Hoji vient avec nous pour veiller sur cette lame aux pouvoirs bien mystérieux, et nous guidera pour trouver les deux autres nobitsura kage dispersés dans le Japon. Comme dans le jeu originel, des monstres seront de la partie pour nous empêcher de trouver les autres katanas. Sur ce synopsis assez basique ce cache un scénario plus profond qu’il n’y parait, avec des retournements de situation et des révélations bien pensées, et même si au début je prenais le scénario à la légère, assez rapidement les cinématiques deviennent prenantes et les dialogues in-game entre Lo Wang et Hoji retenaient toute mon attention. Dans un FPS, de prime abord très bourrin, c’est assez rare d’avoir une histoire aussi agréable à suivre de bout en bout.

Certains passages secrets vous feront revenir en 1997

Certains passages secrets vous feront revenir en 1997

Graphiquement le jeu utilise les outils de l’époque, le moteur Havok en tête de liste, donc il n’est pas rare de retrouver des petits détails gênants pour certains, jolis pour d’autres, un peu partout. Mais une fois passées les couleurs saturées et les ombres salement pixélisées par endroits, le jeu frappe par son ambiance visuelle. Pour pallier la technique l’équipe de Flying Wild Hog s’est lâchée sur le style graphique du titre. Artistiquement magnifique, le jeu possède des paysages grandioses et magnifiques, ainsi que des effets visuels très réussis sur la lumière et les corps, que ce soit en termes d’animation ou de démembrement. Les environnements traversés par le joueur sont assez variés et c’est un plaisir de découvrir les nouveaux paysages au cours des 17 chapitres qui composent l’aventure.

Sortir un FPS en pleine époque "Call of Duty" peut être asse risqué tant les clones de ce titre pullulent sur nos machines. Mais Shadow Warrior tient bon la barre et ne rentre pas dans cette guerre des clones. Ici il y a une barre de vie qu’il faudra remplir grâce aux medikits éparpillés sur le terrain, et ici, il faudra fouiller les niveaux pour trouver des secrets. En voulant respecter le jeu de base, les développeurs ont réussi à donner un côté old school au FPS moderne, les niveaux légèrement labyrinthiques où il faudra trouver une clef, ou détruire un sceau magique, sont de la partie. L’autre force du gameplay vient de sa rapidité et de sa réactivité. Comme dans le jeu de 1997, le katana est une arme de destruction massive, mais s’approcher suffisamment près de l’adversaire peut être un problème. Ici la possibilité de faire un mouvement très rapide dans une direction (technique reprise du "dash" des jeux de combats) est très pratique et permet des attaques, des retraites et des esquives vives et précises. Les armes à feu sont toujours de la partie et toujours en nombre suffisant pour ne jamais manquer un massacre en règle.

Un magnifique clair de lune, et aussi un mort mais ça c'est anecdotique

Un magnifique clair de lune, et aussi un mort mais ça c'est anecdotique

Il est aussi possible d’améliorer l’armement et les compétences de Lo Wang au cours de la partie. De l’argent peut être récupéré un peu partout dans les niveaux et permet aux joueurs d’améliorer les armes ou tout simplement de racheter des munitions à n’importe quel moment. Chaque combat gagné donne des points de karma en quantité plus ou moins grande selon la note que vous obtenez. Ce karma sert à améliorer des compétences permettant de trouver plus de munitions ou d’argent mais aussi d’obtenir des nouveaux coups de katana. Une troisième possibilité d’amélioration est disponible et se manifeste via des cristaux à trouver dans les niveaux. Ces cristaux donneront aux joueurs la possibilité de choisir un nouveau tatouage à Lo Wang, un tatouage remplit de magie. Certains tatouages améliorent la résistance, tandis que d’autres seront plus aptes à soigner, mais pour utiliser la magie il faudra faire une combinaison de touches bien précise, par exemple "avant avant clic droit" sur PC. Cette idée est bonne mais en plein combat il est parfois compliqué de faire la bonne combinaison tout en esquivant les ennemis.

Le jeu est très gore, le katana tranche les ennemis là ou un coup est porté et les armes à feu peuvent faire exploser certaines parties du corps. Pawel Kowalewski, le game designer du jeu, a déclaré qu’il voulait un jeu à la violence digne d’un film "Grind House", donc très violent, mais drôle grâce à cet excès de violence presque cartoonesque. Dans les faits le jeu est surtout très gore et violent, d’un point de vue personnel j’ai trouvé ça amusant tant les effets gore sont présents à chaque coup, mais tant de sang et de membres coupés peut, tout aussi bien, devenir malsain et dérangeant. Pour un jeu sorti en 2013 c’est une bonne chose de voir qu’un studio peut encore proposer un FPS violent et gore, un défouloir idéal mais déconseillé au moins de 18 ans.

Les boss sont impressionnants et redoutables

Les boss sont impressionnants et redoutables

Retrouver Shadow Warrior 16 ans après la sortie du premier épisode est donc une bonne chose, mais le retrouver avec un jeu de cette qualité, c’est admirable. De plus, les fans de la première heure ne sont pas mis sur la touche, car le jeu fourmille de références (cachées ou non) au jeu d’origine. Artistiquement magnifique, fun, nerveux, proposant une difficulté progressive, un bon challenge sur la fin et le tout avec une histoire qui tient la route, voilà un jeu qui devrait en inspirer d’autres. Malheureusement ce n’est pas le cas, donc profitons de ce jeu disponible sur PC, PS4 et Xbox One.

Shadow Warrior

A découvrir si vous avez aimé Shadow Warrior (2013) :

  • Duke Nukem 3D
  • Quake
  • Blood
  • Hexen
  • Shadow Warrior (1997) : la version originale du jeu

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B
Très bon FPS ! Le katana est si bon que j'hésite à prendre mes flingues, vraiment. Le seul problème que j'ai avec ce jeu c'est que les chapitres sont très longs, et que j'aime pas arrêter le jeu en pleine partie. Du coup j'suis bloqué à 2h de session de jeu :P. Je le mettrai pas forcément à côté de Shadow Warrior, mais je l'ai commencé en même temps que SW alors : je conseille aussi le remake de Rise of the Triad, beaucoup moins original mais aussi jouissif à jouer!<br /> <br /> PS: Devolver est juste éditeur pour Hotline nope ?
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