The Static Speaks my Name
Vous est-il déjà arrivé d’être fasciné par quelque chose jusqu’à l’obsession ? Que cette obsession vous pousse commettre un enlèvement, voire un meurtre, puis à penser à vous suicider ? J’espère que non. Mais si vous êtes curieux de voir à quoi la vie d’un psychopathe peut ressembler, The Static Speaks my Name vous propose de vous glisser un (dernier) instant dans la peau d’un bien sinistre personnage.
Le jeu se déroule en vue FPS, votre réveil sonne et vous vous réveillez dans une chambre sommairement meublée, au beau milieu de la nuit. Au plafond, un poster tente de vous encourager à avoir espoir en cette nouvelle journée. Peine perdue, ce sera la dernière de votre vie. Les objectifs que vous devez accomplir s’affichent à l’écran. Gestes du quotidien banals, comme aller aux toilettes, ou prendre votre petit-déjeuner, la triste routine, quoi.
En parcourant la maison, vous découvrez l’étrange obsession du personnage que vous incarnez : un tableau représentant deux palmiers sur une île. Bien qu’il semble commun, ce tableau vous obsède. Vous tentez d’en analyser sa composition, ses couleurs, les éventuels indices qui y sont cachés, en vain.
Puis, vous tentez un contact avec l’extérieur, avec vos "amis", et prenez conscience de leur médiocrité. Sur le frigo, une coupure de journal fait allusion à la disparition d’un peintre local. Après avoir effectué un brin de ménage et réglé les dernières "affaires courantes", vous mettez fin à vos jours. Votre obsession aura eu raison de vous.
The Static Speaks my Name est un jeu expérimental, réellement étrange, dans lequel vous vivez les derniers instants d’un psychopathe avant son suicide. Malgré votre volonté affichée de mettre fin à vos jours, vous accomplissez une suite de tâches quotidiennes absurdes. Pourquoi manger, pourquoi faire le ménage, puisque vous avez décidé de mourir ?
Le jeu parvient à nous faire ressentir l’aliénation de quelqu’un totalement obsédé par une œuvre, à tel point que sa vie entière semble lui être consacrée. La solitude, l’enfermement, aussi bien mental que physique et la tristesse sont omniprésents, et c’est à vous de découvrir, en explorant votre appartement, jusqu’où vous êtes allé, et pourquoi vous en êtes arrivé là.
Votre appartement est plongé dans une obscurité terne, et la musique, aux basses obsédantes, contribue à l’atmosphère malsaine du jeu. En peu de moyens, The Static Speaks my Name parvient à instaurer une ambiance pesante, et à nous faire ressentir l’état d’esprit d’un malade mental ayant décidé d’en finir.
Terminé en une dizaine de minutes à peine, The Static Speaks my Name est un jeu expérimental intéressant, particulièrement pour l’atmosphère qu’il parvient à instaurer dès les premières secondes. A essayer pour l’expérience, d’autant plus qu’il est gratuit, alors pourquoi s’en priver ?
THE STATIC SPEAKS MY NAME by thewhalehusband
A 1st person exploration game in which you play as a man obsessed with the meaning of a painting
the static speaks my name on Steam
A dark/sad/weird/funny first person exploration game. You play a man on his last night alive as he obsesses over a mysterious painting. More of a story game in that it emphasizes mood and character
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- Fingerbones, un court jeu en vue à la première personne où vous incarnez aussi un personnage quelque peu torturé et instable...
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