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Indies & Oldies

Thomas was alone

18 Avril 2015 , Rédigé par Aneda Publié dans #Indies, #PC-Mac, #Puzzle-Réflexion, #Plate forme

Thomas was alone

La force des jeux indépendants, c’est bien souvent de plonger le joueur dans des univers atypiques, de lui transmettre diverses émotions, tout en lui faisant passer un bon moment, et tout ça sans débauche de moyens. Thomas was alone est de ces jeux-là. En nous faisant interpréter de petites Intelligences Artificielles carrées et rectangulaires, son créateur, Mike Bithell nous offre un jeu poétique, un conte philosophique, ou, comme il l’a décrit lui-même, "un jeu minimaliste à propos d’amitié, de sauts, de flottements, de rebondissements et d’anti-gravité".

Thomas, une IA à l’apparence d’un rectangle rouge, apparaît spontanément dans un système inconnu. Il ne sait pas ce qu’il fait là, ni quelle est la fonction de ce système. Tout ce qu’il parvient à comprendre, c’est qu’il doit parcourir les différents environnements dans lesquels il apparaît, jusqu’à atteindre un portail de sortie.

Comme le titre du jeu l’indique, Thomas est seul, dans un premier temps. Toutefois, il ne va pas tarder à croiser le chemin d’autres intelligences artificielles, comme lui, mais dotées de capacités variées. Certaines peuvent sauter plus ou moins haut, flotter sur l’eau sans risque, ou encore défier les lois de la gravité. Chacune de ces entités doit atteindre son propre portail de sortie dans chaque niveau. Pour ce faire, ces IA vont devoir utiliser avec discernement leurs caractéristiques propres afin de s’entraider.

Les niveaux jouant avec la gravité rappellent certains passages de VVVVVV

Les niveaux jouant avec la gravité rappellent certains passages de VVVVVV

Le gameplay est simplissime, puisqu’il ne consiste qu’à avancer, reculer et sauter, les graphismes sont épurés, tout en 2D très graphique, constituée de carrés et de rectangles, et pourtant, Thomas was alone est accrocheur et prenant. Chaque petite IA a sa propre personnalité, son propre caractère, ses réflexions personnelles, et on finit par s’attacher à eux, même si ce ne sont que des rectangles. La narration, assurée avec talent par l’acteur britannique Danny Wallace, y est très certainement pour beaucoup ; l’humour et les double-sens sont subtils, et les références "geek" nombreuses. Les niveaux se suivent comme de nouvelles versions d’un logiciel (1.1, 1.2, 1.3, etc), comme pour vous donner un indice sur les tenants et aboutissants du scénario. La fin de Thomas was alone est d’ailleurs relativement mystérieuse et peut être sujette à interprétations, ou à déception…

Chaque IA a son propre caractère

Chaque IA a son propre caractère

Thomas was alone est un jeu plutôt facile, et tant mieux. L’histoire avance sans entrave, et l’on progresse avec plaisir dans les niveaux, accompagné par la musique épurée de David Housden, à base de piano, de sons électroniques et de nappes synthétiques.

Sans hésiter, Thomas was alone est un de mes coups de cœur, un jeu à essayer absolument, à conditions de maîtriser la langue de Shakespeare. En effet, les dialogues comme les textes sont intégralement en Anglais. Voici donc l'occasion rêvée de vous y mettre, il serait en effet dommage de passer à côté de son histoire et des réflexions de chaque personnage, autrement dit, de ce qui fait toute la force de cette fable sur l’entraide, les différences et l’amitié.

Thomas was alone

A découvrir si vous avez aimé Thomas Was Alone :

  • Pretentious Game, le même, en moins bien.
  • VVVVVV, pour son aspect puzzle-game en 2D jouant sur une façon différente d'aborder les niveaux.

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C
Le concept de Thomas Was Alone est vraiment original ! L’univers graphique n’est pas terrible, certes, mais je trouve que ça n’affecte en rien le jeu. En tout cas, j’ai pris un réel plaisir à découvrir les différents niveaux proposés dans ce titre.
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